On cherche à définir les problèmes selon les rapports symboliques de l’individu avec les autres. Or, le caractère fondamental de toute science du comportement humain est la réciprocité entre l’observateur et l’observé. C’est donc à l’intérieur de ses propres règles que chaque théorie qualifie le réel. Nous pourrions les saisir comme des construits sociaux qui, à leur tour, sont des éléments de construction de l’individu et de la société. La réciprocité inscrite au coeur de la clinique limite le caractère contraignant des théories. » (2007 : 59). Le deuxième schème qui fait appel au sens, le mode structural, produit une intelligibilité de comportements dont les significations ne sont pas immédiatement évidentes, restent cachées de prime abord aux yeux de l’observateur. L’espèce humaine possède la plus large panoplie de comportements faux, rusés ou autodestructeurs. Cependant la caractéristique fondamentale de ce schème sera de ramener les problèmes étudiés à des modèles de relations mathématiques. Dans le contexte de l’écologie, on remarque aussi la présence de logiques relevant de la causalité. Depuis un peu plus d’une décennie, les sciences comportementales ont progressivement été appliquées dans le cadre de l’élaboration et de l’évaluation des politiques publiques. Les actions sont des régulations du système. Celui-ci dispose d’une marge de jeu qui lui permet d’élaborer des stratégies, donc de jouer avec les codes. L’individu est l’être social » (Touboul, 2007 : 3). Il existe bel et bien différents modes d’appréhension, ce qui nous porte à penser que tout est dans la manière de voir. Ce pluralisme se conçoit dans la recherche théorique en postulant qu’il existe une diversité de langages dans la connaissance et que ces langages se constituent comme modélisation d’un savoir social. Mais encore, reconnaître sa subjectivité n’est pas tout ; il faut s’en distancier aux fins de l’analyse. Rhéaume regroupe ces savoirs sous trois formes : scientifique, pratique et d’expérience. L’histoire de la folie est bien l’histoire de l’enfermement de ce qui fut exclu. Mais pour Simmel (1984), affirmer que la réalité est trop complexe pour être reproduite dans sa totalité ne fait qu’indiquer le manque de moyens à portée de l’observateur. L’approche psychosociale a une compréhension dynamique des problèmes vécus par l’individu. Par ailleurs, l’élucidation de certaines situations dans un entretien sociologique peut amener le sujet à comprendre sa situation différemment. Le premier s’intéresse à trois perspectives des théories du comportement humain : 1- transformation ; 2- sens ; 3- structure ; le deuxième aspect se penche sur la question de la complémentarité inscrite dans un pluralisme pragmatique ; enfin, le troisième est lié à la construction du rapport clinique. La compréhension mettra plus l’accent sur la compréhension de l’action sociale. Cela implique analyses systématiques et recherches sur le comportement animal et humain au moyen d'observations contrôlées et naturelles ainsi que des expérimentations scientifiques rigoureuses. On voit le signe « faute d’attention » dans le contexte du cognitivisme ; pourtant le signe demeure le même, c’est-à-dire l’oubli. Marie-Chantal Comportement humain et interactions culturelles 300.A3: Reconnaître, dans une perspective historique, les caractéristiques essentielles de la civilisation occidentale. Il se trouve que le praticien-chercheur et son objet, contrairement à d’autres domaines, sont de même nature, ce qui, il faut bien le dire, complique les choses dans l’explication des comportements. Il est objet psychologique lorsqu’il s’agit d’en saisir la structure singulière. La mise au jour des mécanismes d’action de la réflexivité reste largement à faire. L’observateur qui s’intéresse à l’objet du point de vue de son intériorité se doit d’admettre le sens commun, sa subjectivité et son imaginaire comme constitutifs d’une connaissance de l’objet. Mais, selon lui, il n’est pas nécessaire de se préoccuper outre mesure de ce qui n’a pas été retenu dans la perception du sujet en cherchant les blocages et les refoulements. Tout ce qui se manifeste chez les individus sous forme de tendances, de mobilités psychiques, de conflits constitue en fait la matière brute de la psychologie et de la sociologie. La posture compréhensive, à travers la sociologie clinique par exemple, s’insinue en mineur bien sûr, mais ouvre la voie au renouvellement de la recherche et de l’intervention en sciences sociales. La classique dichotomie entre le sujet et l’objet tend à être dépassée au profit d’un paradigme esthétique. Par ailleurs, ce n’est pas pour cela que sera nié l’impact des contraintes structurelles. En sciences du comportement humain, ce qui différencie les domaines est le regard porté sur un même objet. Si le récit de vie inclut un mouvement de soi vers les autres, l’écoute de ce récit implique un décentrement disciplinaire vers les autres théories. Télécharger en PDF GUIDE METHODO Manuel méthodologique de l'approche comportementale à l'usage des décideurs publics. Une structure de sens apparaît à partir des signes observés. Chaque problème sera donc replacé dans le cadre des grands ensembles : genre, ethnie, milieu d’appartenance, etc. h�b```���B2� ��ea�����0����x^�U���w La notion de représentation sociale ouvre une avenue intéressante à l’idée d’une mise en acte ou, si l’on préfère, d’une mise en scène du rapport à l’autre à travers les approches qui découlent des théories du comportement humain. Sartre, dans L’idiot de la famille a cherché à conjuguer la biographie subjective (Proust), le matérialisme (Marx), l’inconscient (Freud). Cette inventivité se trouve dans le registre de l’intime, du symbolique, de ce qui reste caché, dans l’ombre et pourtant qui s’insinue quotidiennement dans l’intervention. L’acte de voir est à réinsérer dans le contexte social de sa production. Après 18 ans darrêt, la revue de psychologie Science et comportement est de retour en format numérique. Section pour l'accès des participants : Vidéos, accès aux questionnaires et instructions aux participants. Discipline scientifique, dont l'objet est l'étude du comportement animal tel qu’il peut être observé chez l’animal sauvage en milieu naturel, chez l’animal sauvage en captivité, chez l’animal domestique en milieu naturel et chez l’animal domestique en captivité. Cependant, l’interdépendance des deux discours nous semble configurée d’une façon plus complexe. Le motif opérant de l’explication sociologique correspond au motif instrumental de l’explication psychologique tandis que le motif instrumental de l’explication sociologique correspond au motif opérant de l’explication psychologique. Venez les lire ! Personne n’ira jusqu’à prétendre clairement et sans la moindre gêne aujourd’hui qu’une cause engendrera toujours le même effet. Aurions-nous un jour la possibilité de reproduire entièrement le monde, on ne parlerait encore que d’une représentation. 1097 0 obj <>stream Disons déjà que la théâtralité, le jeu, apparaît justement en raison de cette réciprocité fondamentale. Et « on ne saurait reconstituer la vie en société (...) à partir des seules structures » (Simmel, 1981 : 89). L’approche structurelle et féministe défendue par certaines écoles de service social en est une application. Le sens revêt les attributs de la signification et s’inscrit dans le collectif plutôt que l’individuel. Par ailleurs, l’étude du comportement humain passe nécessairement par l’étude du rapport sujet/objet. » (K.KOFFKA, 1925) - « La psychologie est l’analyse scientifique des processus mentaux de l’être humain et les structures mnésiques en vue de comprendre le comportement humain ». Motif opérant : L’annonce des mises à pied. Tout système possède une structure organisationnelle. Certainement. Elle ne fait pas partie intégrante d’un ordre sans être en même temps face à lui. Les ... Début de l’éthologie moderne, ou étude biologique comparée du comportement animal K. Von Frisch K. Lorenz N. Tinbergen Prix Nobel de médecine en 1973. Au demeurant, l’objet reste le même, contrairement aux disciplines de la nature. Elle fait référence à des connaissances que l’individu ne peut exprimer verbalement et son niveau dépend de la routinisation qui fonde la sécurité ontologique. Il faut donc aussi éviter d’autres excès, qui, au nom d’un relativisme paradoxalement érigé en absolu, limitent les possibilités de compréhensions plus générales. De ce point de vue, la transformation visée par le schème dialectique rejoint ces mêmes structures dont il est question dans le fonctionnalisme. L’analyse scientifique du comportement humain. Nous constatons déjà que ces qualifications du réel ont une incidence sur la configuration de l’individu. Ainsi comment est-il question de l’individu dans ces théories ? On peut se demander pourquoi il est si nécessaire aux systémiciens de nier l’apport de l’inconscient ; quelle est la place de l’individu dans le système, n’est-il qu’acteur ? Il y aurait à travers l’histoire un statut ethnologique universel de la folie. On abandonne ici la croyance en une structure théorique finalisée. Les individus ont une conscience discursive qui formule des rationalisations sur les actions. Nous laisserons de côté les encadrements organisationnels et professionnels des pratiques tout en reconnaissant, que tout comme les autres formes de savoir (culturel, esthétique, spirituel), ils ont une incidence directe sur la pratique. Depuis un certain temps, déjà aussi s’y oppose un antipositivisme. L’individu « décentré » devient relatif aux autres et par conséquent la souffrance (la solitude) diminue car prenant moins de place. DoucetFaculté des sciences humaines, École de travail social, Université du Québec à Montréaldoucet.marie-chantal@uqam.ca, Un article de la revue L’authenticité en prend pour sa peine. L’explication porte plutôt sur le sens que produit l’individu de sa propre expérience. Ces structures seraient en quelque sorte des ancrages culturels qui peuvent différer d’une culture à l’autre mais qui possèdent certains traits universels. Il réagit à nous comme observateurs. Il est en fait presque toujours question de se positionner par rapport à un ordre normatif. Or, le point de départ et le point d’arrivée demeurent l’individu. Il faut retenir qu’il existe des zones d’interactions entre les schèmes. Comment parle-t-on de l’individu en définitive ? These social configurations, according to perspectives stemming from neo-positivism, the symbolic universe, or from a project of social transformation, are effected through, among other things, language understood as the modeling of a social knowledge. Peut-on encore parler de causalisme, deuxième schème qualifiant le monde social du point de vue de son extériorité structurelle ? Ce langage possède ses règles propres, ses catégories. Por otra parte, el estudio del comportamiento humano pasa necesariamente por el estudio de la relación sujeto/objeto. Ce travail exigeant consiste à interroger « l’acte de voir » lui-même. Je pense, La connaissance du social est donc d’abord un problème qui se traduit par des oppositions. Si nous nous en tenons à cette proposition, on comprend que l’intervention sera orientée vers l’idée d’un renforcement positif des comportements et de ce que nous nommons maintenant tous « les conséquences ». Marc RENAUD et Louise BOUCHARD, RIS En effet, elle utilise l’étude de la relation entre les gènes et le comportement des personnes. D’un point de vue sociologique la question est bien : quelle est la configuration sociale de l’individu ? Un certain quant-à-soi, défini comme la part intime de l’individu qui se trouve en rupture avec la société, permet de se distancier de toute société et laisse libre cours à la construction d’un discours sur soi. On l'utilise notamment en éthologie (humaine et animale) ou en psychologie expérimentale. Les approches psychosociologiques se réclament aussi d’une certaine herméneutique. Devereux aura tendance à délimiter les deux domaines en utilisant les notions de dedans pour désigner la psychologie et de dehors pour la sociologie. El artículo propone algunas pistas de reflexión epistemológica sobre la configuración social del individuo a través de las teorías del comportamiento humano como fundamento de la investigación y la intervención social. Le terme de sciences comportementales regroupe les disciplines qui explorent les activités et les interactions entre les organismes qui vivent dans la nature. C’est là le propre de la présentation de soi au sens où le définit Goffman (1972) et avant lui Simmel (1988). Foucault (1988), qui s’intéresse à la folie comme analyseur des significations sociales, procède de cette tradition intellectuelle qui cherche à formaliser le sens. Giddens (1987) ne nous semble pas insister suffisamment sur l’existence de l’inconscient. En sciences humaines, le rapport sujet/objet est compliqué par le fait que l’objet est un sujet de même nature que son observateur, disions-nous précédemment. Ainsi, il n’est pas rare de constater qu’un empowerment, développé dans l’approche structurelle relevant de la théorie critique, se trouve instrumentalisé dans une approche fonctionnaliste qui prêche le développement de l’autonomie. Les phénomènes sont donc pensés comme résultant du comportement des acteurs impliqués. Tout système de pensée s’enracine dans la culture. Le schème structural met donc les termes d’une structure de signes en relation d’association et d’opposition. Il va de soi que nous parlons ici d’un individu inscrit dans le social et non de l’individu au sens strictement psychologique. Nous nous concentrerons donc au prochain point de façon plus précise sur le théorique, l’observateur et l’observé. On parle moins de transformations structurelles que de l’entrecroisement des cercles sociaux qui transforment la société. Cette authenticité tragique vient du fait qu’il ne peut se représenter les représentations de son maître. 3 LA PLATEFORME CCU Les 450 m2 de la plateforme technologique Cognition, comportements et usages (CCU) sont dédiés à l’étude du comportement cognitif humain à travers les réponses physiologiques et psychologiques des participantes et participants confrontés à différentes situations. Ce travail sur soi-même comme observateur est à la base de l’éthique du rapport à l’autre. Des recherches démontrent que la transmission intergénérationnelle des secrets et des mythes familiaux est constitutive de l’individu. Le schème actanciel met en relation un ensemble d’acteurs mais chacune des théories relevant du schème actanciel aboutit à l’individu. Pavlov (1977) avait bien fait une distinction importante entre les animaux et l’humain et cette distinction se trouvait dans le langage qu’il a nommé « le second niveau de signalisation ». Boris Cyrulnik (1995) constate que son chien ne sait pas mentir. L’une des études la plus influente se trouve sans doute dans le travail du psychologue suisse, Carl Gustav Jung. C’est pourquoi on parle de l’aspect fonctionnel d’un système. �&�QV����~�hmswGfqv�!#���[��0�vtt00� �0��-::�n�;B@Z�%�"��L �?�V(&$*�`�az��vD������?L�^��t|m��� �8��l~&�h �D�@Z����l�Y4�s�LA[��" V�8� Par ailleurs, s’il est nécessaire de défendre l’idée d’une impossibilité logique à enfermer l’individu dans une seule théorie et appuyer un pluralisme pragmatique qui se situe plus proche des acteurs, il est essentiel de poursuivre une réflexion sur les limites d’une pragmatique et les dangers du « patchwork » théorique. Sans doute la plus célèbre expérience dans l’histoire de la psychologie, l’étude de la prison de Stanford 1971 a mis en relief la façon dont les situations sociales peuvent influer sur le comportement humain. Peut-être faudrait-il reconnaître que les contraintes ne sont pas les seuls déterminants de nos actions. Certains schèmes paraissent pourtant plus aptes à saisir certains phénomènes. L’individu devient objet de sociologie en tant que « laboratoire de l’imaginaire social » suivant l’heureuse expression de Fernand Dumont (1993). L’action, ici, suppose l’agrégation d’actes individuels qui transforment le social. C’est pourquoi les théories du comportement humain, quoique bien délimitées quant à leur territoire, sont dans la clinique en correspondance continuelle. Vincent de Gaulejac (1999) souligne que la mise en évidence de déterminations sociales dans l’expérience individuelle provoque un effet de sidération dans un premier temps mais le sujet comprend dans un deuxième temps qu’il participe à son tour à la production de la société par ses interactions. L’explication tendra à penser la société en accentuant l’extériorité et la contrainte propres aux faits sociaux. Ainsi l’observé réagit à mes observations. Elle a un objectif : modifier des comportements indésirables. Ainsi, a) les modes dialectique et actanciel sous-tendent un monde en transformation constante ; b) les modes structural et herméneutique renvoient au sens ; et c) les modes fonctionnel et causal correspondent à l’univers sociostructurel. Ces configurations sociales s’effectuent entre autres dans le langage comme modélisation d’un savoir social, d’après des perspectives qui relèvent soit du néopositivisme, de l’univers symbolique ou encore d’un projet de transformation sociale. La quête de soi se joue sous le regard des autres. La référence aux grands ensembles désigne des systèmes sociaux vastes auxquels le sujet n’a pas accès de façon directe mais qui ont une incidence sur les autres aspects de son existence individuelle et sociale. Voilà ce qui distingue fondamentalement les sciences sociales et humaines des autres sciences où l’observation est à sens unique. Cette formulation de Thorndike (1898), citée dans l’ouvrage d’Ovide Fontaine (1978 : 51) sur les thérapies comportementales, constitue le fondement de la théorie behaviorale, plus tard développée par Pavlov (1977) et Skinner (1971). La reciprocidad inscrita en el centro de la clínica limita el carácter obligado de las teorías. L'étude de LaPiere montre l'écart existant entre les déclarations verbales et le comportement effectif. L’inconscient fait appel à des modes de connaissance auxquels le sujet n’a pas accès. Berthelot (1990) avec d’autres auteurs nous a conduits à penser qu’il y a un pluralisme explicatif dans l’intelligence du social. comment la société est-elle possible ? Des théories se trouvant également dans le registre de la transformation découlent du schème actanciel. Le rapport sujet/objet est ici considéré comme un rapport social. Or, réciproquement, ces langages se transforment, se reconfigurent obligatoirement à partir de l’interaction clinique. Pour cela, il faut être apte à se représenter les représentations de l’autre. On pose donc ici l’interaction des systèmes comme étant primordiale ; les systèmes communiquent entre eux et les heurts entre ces derniers ont une incidence sur l’individu. Or, le savoir se situe tant sur le plan des questionnements, plus proches de l’intuition, que des réponses, plus proches des formes. Le principe d’altérité implique plutôt une relation dialogique. Avant-propos L’éthologie est une science à mi-chemin entre la biologie et la psychologie. Il s'agit d'une adaptation française de la 10 e édition d' Organizational Behavior (2008) de John R. Schermerhorn, Jr., James G. Hunt et Richard N. Osborn, volume utilisé dans plusieurs universités nord-américaines. À son tour, la compréhension fonde les schèmes herméneutique, structural et actanciel. C’est Marx (1972) lui-même qui écrivait : « Il faut éviter de fixer de nouveau la société comme une abstraction en face de l’individu. Nous reviendrons à ce schème qui croise l’herméneutique au sein de divers programmes de la sociologie compréhensive. Il se passe beaucoup de temps à échafauder des théories sur l’objet et peu de questions sont en fait posées alors qu’affluent les réponses. Le choix des mots importe grandement lorsqu’il s’agit de définir l’individu. De ce point de vue de la psychologie, on considère que la plupart des comportements sont hérités et ont une fonction adaptative. L’univers sociostructurel met en relation mécanique des termes au sein d’un système physique qui cherche à maintenir son équilibre. Cette dernière étudie les comportements des individus et leurs réactions par rapport aux différentes situations données, en d’autres termes, l’étude du comportement du consommateur s’intéresse aux ; sentiments, les actions, les raisons, les motivations, les faits et les gestes des individus. Le rôle du praticien-chercheur n’est pas simplement de faire valoir sa subjectivité, ni en se prétendant neutre, se contenter de déclamer la grammaire propre à sa théorie de prédilection. Le débat sur ce qui est, ou n’est pas, la psychologie ou la sociologie n’est certes pas dénué d’importance. On se fie ici sur la loi des probabilités. « L’idée est placée comme des lunettes sur notre nez et nous ne regardons rien qu’au travers de l’idée », nous dit Wittgenstein (Chauviré, 1990 : 76). La socialisation, que l’on définira comme l’entend Georg Simmel, c’est-à-dire comme processus ontologique de liaison, est un phénomène psychique. Quoique non réductibles l’une à l’autre, les théories du comportement humain sont en relation continuelle. Le rapport à l’autre, inscrit dans la relation clinique, implique une autre tension paradoxale qui est la distance et la proximité. Cependant, il y manque peut-être la dimension « constructive » de l’individu et des rapports sociaux. La clinique sera donc considérée dans son sens large comme modalité particulière d’un rapport sujet/objet. La psychanalyse a fait du transfert et du contre-transfert l’un de ses thèmes majeurs. Par exemple, on pouvait établir qu’un enfant souffrait d’une phobie scolaire en raison de son angoisse de séparation avec une mère dépressive. Par rapport à la plupart des animaux, l’homme est l’espèce dotée du plus de comportements destructeurs. Cette posture compréhensive permet la reconnaissance d’une intelligibilité particulière. La référence aux grands ensembles est effectivement matière à analyse puisqu’elle situe l’individu de façon macrosociologique. Par ailleurs, les différents modes d’appréhension de l’individu sont ici conçus comme étant des logiques qui donnent forme à l’individu alors que, réciproquement, le sujet dans la clinique, c’est à dire dans l’échange avec le praticien fait naître d’autres avenues de recherche. Cette analyse répond aux règles d’investigation classiques et trouve sa preuve dans les faits. Plutôt que la transformation, on vise ici l’équilibre à travers l’ajustement de l’individu à ses rôles. Par ailleurs, l’étude des théories du comportement humain passe nécessairement par l’étude du rapport sujet/objet. Ces logiques s’organisent autour de schèmes d’intelligibilité distincts que Jean-Michel Berthelot a brillamment relevés dans son excellent ouvrage, L’intelligence du social (1990) : dialectique, schème actanciel, herméneutique, schème structural, fonctionnalité, causalité. Ce que l’on tient généralement pour des évidences est susceptible d’interprétation. Il est donc possible de regrouper les schèmes à nouveau, cette fois en tenant compte des deux postures épistémologiques que sont l’explication et la compréhension. La compréhension met l’accent sur les individus en relation, les significations et la réflexivité des individus et des groupes. endstream endobj startxref Il est donc nécessaire de prendre un temps de réflexion sur ces argumentations contradictoires au milieu desquelles se retrouve le praticien-chercheur. C’est pourquoi une perspective pluraliste fera intervenir la complémentarité. L’individu est déterminé par ses rôles sociaux. Born in Lyon on December the 23rd 1925. La réflexivité en ce sens n’est pas qu’une conscience individuelle mais bien une façon humaine de construire le social. Il peut aussi être pris comme équivalent de conduite dans l'approche psychanalytique. Motif opérant : Julie a un fond de (dépressivité). Les structures ici s’apparentent plus à l’idée de système que de structurants culturels dont on parlait précédemment. Plus d'information. Selon l’auteur, l’analyse de l’impact des déterminations sociales est un point décisif pour favoriser une meilleure compréhension du sujet de son expérience individuelle. Plongez dans la lecture du magazine officiel du Centre d'études sur le stress humain, Mammouth Magazine! Le comportement d’un être vivant est la partie de l’activité qui se manifeste à un observateur. Par ailleurs cette représentation, cet ensemble de symbolisations, sera la matière sur laquelle je vais devoir travailler. Il comprend alors mieux l’intérêt d’une « introspection sociologique ». L’observateur social a donc affaire à un monde subjectif, dont les conduites sont dotées de sens, construites symboliquement. Le lancement de son premier numéro a eu lieu à lUQAM, le 12 juin dernier, en présence, notamment, de la présidente de lOrdre des psychologues du Québec, Christine Grou, et du professeur du Département de psychologie Réal Labelle, président de lAssociation pour la modification du comportement (ASMC). La distance toujours plus grande entre l’espace et le temps, dans un contexte de mondialisation, et les relations abstraites que cette distanciation engendre ébranlent effectivement la confiance. BibTeX, JabRef, Mendeley, Zotero, Théories du comportement humain et configurations sociales de l’individu, La clinique comme cadre d’un rapport sujet/objet. Dans le premier cas, il s’agit de transformer ces structures coercitives, tandis que dans le deuxième, il est plutôt question de maintenir l’ordre de ces mêmes structures. L’équation personnelle de l’individu sera peu signifiante dans le discours car celui-ci doit être replacé dans les grands ensembles que sont les classes sociales, l’âge, le genre. Ce langage doit lui-même être replacé dans le contexte de sa production. Comportement humain - Etude du comportement - Analyse du comportement | Psychologies.com Ce qui caractérise l’esthétique ici concerne la régénération du lien social entre deux sujets qui cherchent, en tant qu’élément constitutif de la connaissance. De ce point de vue, il est loin d’être sûr que les théories du comportement humain, dans leur caractère obligatoirement « contraignant » sur l’individu, gagnent complètement la mise. Motif instrumental : Mise à pied dans l’entreprise où elle travaille depuis 10 ans. d’où vient la conscience ; comment comprendre la vie affective ?