Un premier bilan a été dressé par les professionnels des Pays de la Loire. Qui sont les gagnants et les perdants de cette année dans la région ? Au début du conflit, les forces républicaines sont constituées de gardes nationales locales et de troupes de ligne disposées sur le littoral pour contrer d'éventuelles incursions britanniques[63]. À la mi-février, avec l'accord de Hoche, des tractations sont menées avec Charette pour lui proposer de quitter la France[297],[272]. Elles s'en emparent après un bref combat, mais les insurgés s'enivrent en fêtant leur victoire et sont surpris dans la soirée par un petit détachement républicain qui provoque la panique dans leurs rangs et les met en déroute[43],[33],[40]. La religion des paysans de l'Ouest, comme en bien d'autres endroits, est une religion propitiatoire (visant à assurer l'abondance des récoltes, la fécondité du bétail, la réalisation d'un mariage, la naissance d'un enfant, la guérison d'une maladie, etc. Pierre Contât, «Le comité révolutionnaire de Saumur», ABPO, 1987, n° 4, p. 158. Dans les six premières semaines de l'année 1795, les derniers prisonniers vendéens sont libérés[223]. Alors qu'au nord de la Loire l'insurrection contre la levée en masse est matée dès mars 1793, au sud du fleuve les insurgés prennent l'avantage sur les troupes républicaines et s'organisent en « armée catholique et royale » à l'intérieur du territoire qu'ils contrôlent ; ces guerres opposent deux armées encadrées. Mais les généraux royalistes se divisent entre ceux qui souhaitent signer la paix et ceux qui veulent poursuivre la guerre. Ces mots d'ordre sont dus au maintien du poids des impôts et des fermages, à l'aggravation du sort des métayers, à l'incapacité des petites élites rurales à acheter des biens nationaux, accaparés par les élites urbaines, à la perte de l'autonomie des petites communes rurales face aux bourgs, où sont installés les pouvoirs politique (le district) et économique, aux atteintes de la Constitution civile du clergé, aux libertés des communautés, qui défendent leur prêtre et leurs cérémonies religieuses. La liberté de culte fut l'une des causes majeures de la guerre de Vendée. Convaincus que les généraux vendéens ne cherchent qu'à gagner du temps, les représentants en mission envisagent de lancer une vaste opération pour les faire arrêter, mais ils doivent renoncer par manque de troupes[245]. Les soulèvements contre la conscription ne sont pas propres à la Vendée. Ils se seraient abstenus de pousser la Convention à ordonner une répression rapide, de façon à compromettre les Girondins alors dominants, ce qui a facilité l’expansion du soulèvement. La bataille dure jusqu'au lendemain et dégénère en massacre des blessés, des femmes et des enfants[123]. L'ensemble des exactions fit, entre 1792 et 1801, de plusieurs dizaines de milliers à peut-être plus de 100 000 victimes. Le général Lescure est grièvement blessé, et les Vendéens, battus, évacuent la place et se replient sur Beaupréau. 10.1 Évaluations d'époque; 10.2 Sources scientifiques; 11 « Génocide » : un débat historique et juridique récent. Par génocide, nous entendons la destruction d'une nation ou d'un groupe ethnique. En avril 1797, la droite royaliste obtient la majorité lors du renouvellement du Conseil des Cinq-Cents et du Conseil des Anciens. Le 8 décembre, ils mènent une attaque sur Legé qui est repoussée. Plus récemment, l'article 6 du statut de la Cour pénale internationale définit le crime de génocide, qui se distingue par l'intention d'extermination totale d'une population, d'une part, la mise en œuvre systématique (donc planifiée) de cette volonté, d'autre part. Les Vendéens se portent alors vers la Normandie en passant par Dol-de-Bretagne, Pontorson et Avranches. Toutes les forces vendéennes se réunissent dans les environs de Cholet, à l'exception des armées du Marais qui continuent de combattre de leur côté. Elle signe un roman inspiré par la Guerre de Vendée. Dans les années 1980, Reynald Secher[331] a dépouillé les registres paroissiaux et d’état civil de 700 communes des quatre départements de la guerre de Vendée (Vendée, sud de la Loire-Atlantique, ouest de Maine-et-Loire, nord des Deux-Sèvres). Entre-temps le 12 mars, 3 000 insurgés du sud de la Vendée, menés par Charles de Royrand, Sapinaud de La Verrie et Sapinaud de La Rairie viennent prendre position aux Quatre-Chemins, à L'Oie, au carrefour des routes de Nantes à La Rochelle et des Sables-d'Olonne à Saumur[46],[50],[49]. Le premier bilan avec Laurent Boudelier, vice-président en charge des collèges, avec Charlotte David. Aizenay 3000 2067. De l'autre côté, « les insurgés ont repris les habitudes anciennes des révoltes rurales, chassant et mettant à mort les représentants de l'État, pillant les bourgs, avant que leurs chefs ne réussissent à les détourner, pendant un temps, de ces pratiques qui ont un aspect de revanche et une dimension messianique[403]. Dans le Poitou, Jean Savin est capturé le 28 avril[304]. La Rochejaquelein et Stofflet parviennent à traverser le fleuve avec une poignée d'hommes, mais ils sont aussitôt dispersés par quelques détachements républicains. Mais la troupe vendéenne, composée pour moitié de blessés, de vieillards, de femmes et d'enfants, épuisée moralement et amoindrie, est ravagée par la famine et les maladies qui font des milliers de victimes, tandis que l'armée ne peut remplacer ses pertes, contrairement aux républicains qui reçoivent en renfort 6 000 hommes de l'armée des côtes de Cherbourg et 10 000 hommes de l'armée du Nord. ». D'autres troupes sont envoyées former les garnisons des villes à préserver. Le 7 janvier 1794, Kléber soumet un plan au général Turreau. Certains se sont livrés à de vraies exactions, comme Barras et Fréron à Toulon, Collot d'Herbois et Fouché à Lyon ou Tallien à Bordeaux. Le 1er décembre 1794, plusieurs députés du Maine-et-Loire, des Deux-Sèvres et de la Vendée présentent un exposé dans lequel ils dénoncent les massacres des populations civiles et préconisent une amnistie préalable des insurgés et de leurs chefs[223],[224]. Les Vendéens ne sont plus que 10 000 à 15 000, dont 6 000 à 7 000 soldats, ils doivent fuir vers l'ouest. De même, en 2007, évoquant la mémoire persistante de la guerre de Vendée, marquée par le succès du Puy-du-Fou, Mona Ozouf et André Burguière notent : « Morceau de choix pendant longtemps dans le débat entre gauche et droite à propos de la Révolution, l'épisode vendéen ne faisait plus recette quand un essai publié à la veille du bicentenaire, qui n'apportait rien de neuf sinon l'accusation de « génocide », a rallumé la guerre entre historiens ; une guerre étrangement déphasée au moment où les célébrations se déroulaient dans un climat de consensus festif. Dans son Gracchus Babeuf avec les Égaux, Jean-Marc Schiappa critique également la thèse du génocide présentée par Reynald Secher lors de la réédition du livre de Babeuf Du système de dépopulation ou La vie et les crimes de Carrier : « Cette brochure a été récemment rééditée sous le titre La guerre de la Vendée et le système de dépopulation, Paris, 1987 ; si le texte de Babeuf est correctement reproduit, on ne peut que s'indigner de la présentation et des notes de R. Sécher et J.J. Brégeon ; sans parler des présupposés politiques sur le "génocide" de la Vendée, on est stupéfait par les erreurs, les contre-vérités, les à-peu-près et les contresens innombrables qui jalonnent ces pages »[406]. La déroute des bleus est telle que des détachements royalistes s'emparent brièvement de Chinon et de Loudun sans combattre et que quatre cavaliers parviennent à eux seuls à se rendre maîtres de La Flèche pendant quelques heures[91]. Le Comité de salut public semble d'abord approuver le plan, le 8 février 1794, Carnot écrit à Turreau que « ses mesures paraissent bonnes et ses intentions pures[177],[178]. Le 12 juillet 1790, l'Assemblée constituante vote la constitution civile du clergé. Le général Alexandre Dumas, nommé commandant en chef de l'armée de l'Ouest le 16 août 1794, arrive en Vendée le 7 septembre mais il démissionne dès le 23 octobre après avoir dénoncé l'indiscipline et les exactions commises par ses troupes[221]. Puis, Stofflet arrive à son tour à La Jaunaye le 18 février[231]. Personne ne regrette la royauté, mais nul ne condamnerait Louis XVI à mort. De son côté Stofflet affronte Leigonyer à Coron mais il doit à son tour battre en retraite sur Mortagne après trois jours de combat[69]. Le décret d'application, passé en novembre 1790 et signé par le roi le 26 décembre 1790, prévoit que les prêtres fonctionnarisés, comme tous les fonctionnaires, prêtent serment à la constitution ; la constitution civile du clergé et ce serment sont rejetés par toute une partie du clergé, qui considère les prêtres jureurs comme déviant de la voie catholique. Les « martyrs » de 1793 occupent le premier plan de la mémoire vendéenne pendant l'essentiel du XIXe siècle, avant d'être éclipsés par les morts de la guerre franco-prussienne de 1870 et de la Première Guerre mondiale, deux conflits au cours desquels se réalise l'unité nationale[316]. 0:30. Leur analyse aurait été fondée, selon lui, sur les réflexions des philosophes politiques du XVIIIe siècle (comme Jean-Jacques Rousseau), qui considéraient que l'établissement de l'égalité nécessitait une population moindre que celle de la France de l'époque (en fait, pour ces philosophes, un gouvernement démocratique, fondé sur une certaine égalité des richesses, à l'exemple des cités-États de l'Antiquité, de Genève ou de Venise, réclamait non seulement un nombre de citoyens réduit, mais un territoire peu étendu). De même, l'écrivain Michel Ragon, dans 1793 l'insurrection vendéenne et les malentendus de la liberté (1992), dont l'argumentaire reprend largement les éléments mis en avant par Secher, s'est efforcé de démontrer la réalité de la programmation des massacres et d'intentions officielles d'extermination d'un peuple. Le modeste sacristain Jacques Cathelineau prend alors la tête d'une véritable armée paysanne qui s'empare de Cholet le 14 mars. Les 800 défenseurs se rendent, mais un quart d'entre eux sont fusillés cinq jours plus tard à Bouin, sur ordre de Pajot, sous le prétexte d'une tentative d'évasion[115]. En face, l'armée d'Anjou ne peut rassembler que 3 000 combattants[239]. Cette conception a été reprise à la fois par des écrivains royalistes et catholiques, pour la « magnifier », et des écrivains et historiens républicains, au XIXe et au début du XXe siècle. Se fondant sur l'analyse détaillée de la Sarthe, Paul Bois approfondit la question, en mettant en valeur la haine qui oppose alors le paysan au bourgeois et montre l’existence d’un profond clivage social entre urbains et ruraux, très antérieur à la Révolution, qui constitue l'une des causes majeures du soulèvement[10]. Mais n'oublions pas que nous sommes aux premiers balbutiements de la guerre de Vendée. Le 25 mars, les forces réunies de Stofflet, Sapinaud et Marigny prennent Mortagne-sur-Sèvre. Avant la Révolution, gérés par le clergé, ils étaient au service des communautés rurales. Les travaux de Reynald Secher ont également connu un certain retentissement hors du monde universitaire et ont été repris dans les médias. Environ 1 500 républicains et 500 insurgés sont tués ou blessés[89]. Tenu en échec par les troupes vendéennes, Turreau est finalement suspendu le 17 mai 1794[195], et l'activité des colonnes infernales décroît progressivement au cours du printemps. Le 13 mars, ils prennent sans combattre Challans[47], Les Herbiers, Mortagne-sur-Sèvre, puis s'emparent de Montaigu après un bref affrontement[33],[46]. : Guerre de Vendée), engem Biergerkrich tëscht den Unhänger an de Géigner vun der Revolutioun, vum Joer I bis zum Joer VI.. Wéi iwwerall a Frankräich koum et tëscht 1789 a 1792 zu Opstänn vun der Landbevëlkerung. Charette se replie et quitte le Marais breton pour rejoindre l'armée d'Anjou. D'autres, comme Le Moëlle et Dabbaye, sont tués[300]. Les "brigands", devenus "contre-révolutionnaires", sont matés dans le sang. 1 De son côté, Charette quitte son refuge de Touvois au début de février, et prend facilement Aizenay. Le lendemain, Charette, Stofflet et Sapinaud réunissent leurs forces au village de la Bésilière, à Legé[214]. Ainsi, il n'est pas possible de déterminer les pertes enregistrées parmi les combattants et les civils étrangers aux quatre départements de la « Vendée militaire » (certains originaires des colonies), peu nombreux, dans l'ensemble, parmi les rebelles, mais qui représentaient la plus grande part des troupes républicaines. Il s'emploie à rétablit la discipline et à réprimer les pillages[274], il empêche parfois le retour des réfugiés patriotes dans les zones pacifiées et laisse le culte catholique se réinstaller[276]. Les défenses républicains s'appuient quant à elles sur plusieurs villes situées autour de la Vendée militaire : les principales sont Nantes et Angers au nord, Saumur, Thouars et Parthenay à l'est, et Les Sables-d'Olonne, Luçon et Fontenay-le-Comte au sud. Vaincu, le gros des forces vendéennes traverse la Loire et se porte jusqu'en Normandie dans une tentative désespérée de prendre un port pour obtenir l'aide des Britanniques et des émigrés. Le premier sang de la guerre de Vendée est versé[29],[30]. Après un sanglant combat, Quétineau capitule, ce qui lui vaudra d'être condamné à mort en décembre par le Tribunal révolutionnaire[84]. À partir d'octobre, des cantons entiers remettent leurs armes et font leur soumission à la République[279],[270]. L'application de la constitution civile du clergé (juillet 1791) provoque une multitude d'actes de résistance parmi la population, qui recourt de plus en plus à la violence physique. (De janvier à juin 1793) – Lire : Des origines à l’étincelle – Lire : l’Apogée – Lire : La Chute – Lire: le sursaut – Lire : l’anéantissement INTRODUCTION La guerre de Vendée désigne la guerre civile qui sévit dans l’Ouest de la France, entre l’an I (1793) et l’an IV (1796). Suivant les ordres de destructions, les républicains incendient les bourgs et les villes qu'ils traversent. 1- Une « guerre » née des divisions politiques au sein de la Convention. Comme à Thouars, ces derniers sont relâchés contre le serment ne plus prendre les armes[87]. Le 4 décembre, l'arrivée de renfort provoque une panique dans les rangs des Vendéens, qui lèvent le siège. Le 4 avril, une « armée d'Anjou » et une « armée du Poitou et du Centre » sont établies[63]. Cependant l'incompétence du général en chef Léchelle provoque un nouveau désastre face aux 25 000 hommes de La Rochejacquelein. Dans le cas de la guerre de Vendée, Michel Ragon tente de prouver que les exactions commises par les envoyés en mission correspondaient aux exigences du comité de salut public, et même de la Convention. les guerres de vendée La guerre de Vendée est le nom donné à la guerre civile qui opposa partisans (bleus) et adversaires (blancs) du mouvement révolutionnaire dans l'Ouest de la France, entre l'An I et l'An IV (1793 et 1796) au cours de la Révolution française, et … Dans de nombreuses municipalités rurales, entre les mains de Royalistes, on interdit aux « patriotes » réfugiés dans les villes de revenir, y compris par la force[243]. En 1792, les élites traditionnelles ne se représentent pas aux élections, marquant leur refus de l'évolution politique, et laissent la place à des notables plus modestes, mais appartenant aux mêmes réseaux et parentèles. De son côté, le général républicain Grouchy sort le 29 septembre de Sainte-Hermine avec 4 000 hommes et entre le lendemain dans Belleville sans rencontrer de résistance[268]. Fin mars, la « Vendée militaire » est pour une bonne part dessinée : le territoire insurgé comprend le sud du département de la Loire-Inférieure (ancienne province de Bretagne), le sud-ouest du département du Maine-et-Loire (ancienne province d'Anjou), le nord du département de la Vendée et le nord-ouest du département des Deux-Sèvres (ancienne province du Poitou)[59]. La stratégie des combats, basée sur des opérations de harcèlement, s'organise autour des atouts que procure le bocage, partout présent : composé de haies et de chemins creux, il facilite les opérations d'embuscade et gêne la manœuvre des grandes unités de l'armée révolutionnaire[64]. Mais privées de soutien, les forces de d'Elbée et Bonchamps ne peuvent espérer empêcher la retraite des républicains sur Nantes et sont repoussés. Le premier, fort de 4 000 hommes, est commandé par Gauvilliers, le second disposant des mêmes effectifs est dirigé par Berruyer lui-même tandis que le troisième, comptant 8 000 soldats, est à Vihiers sous les ordres de Leigonyer. Envoyé en mission dans les cinq départements bretons par un décret du 14 août 1793, Jean-Baptiste Carrier est installé à Nantes par un arrêté du comité de salut public du 29 septembre (où il reste malgré un nouveau décret du 13 octobre, l'affectant à l'armée de l'Ouest avec Bourbotte, Francastel et Turreau, le cousin du général). Le bilan total des morts lors du conflit vendéen est impossible à réaliser par manque de sources fiables, on estime que plus de 300 000 personnes ont péri, dont 70% seraient des Vendéens royalistes. Le 22 août, une flotte de 123 navires sous les ordres du commodore Warren sort de Portsmouth[263] avec à son bord 5 000 soldats britanniques[264] commandés par le général Doyle[263] et 800 émigrés[264] emmenés par le comte d'Artois[263]. Si les réfugiés du printemps étaient bien accueillis, le nombre des suivants, les difficultés d’approvisionnement qu’ils causent, et la suspicion à leur égard refroidissent un peu l’accueil. Les Vendéens regagnent ensuite Belleville avec plusieurs centaines de prisonniers[253]. Après avoir protégé les côtes des Britanniques, Hoche met ses troupes en mouvement contre Charette[281]. Charette n'a guère qu'un millier d'hommes et le 1er mars il tente sans succès de prendre La Roche-sur-Yon. Suivant cette théorie, la guerre civile dans l'Ouest (avec la mort dans la bataille des Blancs et des Bleus) et la répression des insurrections fédéralistes et royalistes auraient été l'outil de ce programme de dépopulation de la France, dont Carrier, à Nantes, n'aurait été qu'un agent local[353]. Symbole des heures noires de la Révolution française et aujourd'hui encore sujet aux querelles idéologiques, la guerre de Vendée est l'un des déchirements les plus tragiques de l'Histoire de France entre 1793 et 1796. 20 avr. Ce dernier, à la tête de 3 000 hommes, attaque et bat les troupes de Quétineau aux Aubiers le 13 avril. Des bagarres opposent « aristocrates » et « démocrates », entre paroissiens (dans certaines paroisses, les populations font corps pour protéger leur curé et leurs habitudes de vie), surtout lors des enterrements. Appliquant l'approche de la microhistoire à trois paroisses des Mauges entre 1750 et 1830, au cœur de la « Vendée-militaire », Anne Rolland-Boulestreau offre un tableau de la notabilité locale à la veille de la Révolution (gros métayers à Neuvy ou au Pin-en-Mauges, membres du monde du commerce à Sainte-Christine), une notabilité fondée sur la reconnaissance publique : ses membres occupent des fonctions publiques (les Cathelineau sont sacristains de père en fils), servent de caution morale devant notaire et sont souvent choisis comme témoins lors des mariages. Concernant plus particulièrement, les pertes de l'armée républicaine, Jean-Philippe Coullomb et Jérôme Laborieux évaluent, dans leur contribution, de 26 000 à 37 000 le nombre de tués[4]. Claude Petitfrère voit dans ce renouvellement la marque d'une troisième catégorie d'auteurs, autour de Paul Bois, Marcel Faucheux et Charles Tilly, qu'il appelle l'histoire « scientifique »[5]. Le Forum de référence sur la Seconde Guerre Mondiale 1939 1945. Ces biens ont été accumulés au cours des siècles grâce aux legs des membres de la communauté. Alors que la Révolution lutte avec ferveur contre les attaques prussiennes et autrichiennes, l'ouest de la France voit naître en 1793 une menace intérieure : l'insurrection Vendéenne. « Tous sont surpris par la brutalité de la rébellion, la plupart hésitent à rallier les insurgés, certains même comme Charette doivent y être contraints par la force[13]. En effet, la quatrième partie du livre, intitulée Bilan, comporte une quarantaine de pages de texte, notes et tableaux de chiffres. Stofflet prend la tête de l'armée dont les effectifs sont renforcés de jour en jour par les paysans fuyant les colonnes de Turreau. Barras, en évoquant l'œuvre de Hoche dans ses mémoires, porte également le bilan de la guerre à « plus de six cents mille hommes des deux partis »[328]. Thierry Trimoreau (sous la direction de) : La dernière modification de cette page a été faite le 10 décembre 2020 à 18:44. C'est un nouveau massacre : 3 000 à 7 000 Vendéens sont tués au combat ou exécutés sommairement, les républicains n'ont que 30 morts et 200 blessés. En revanche, les troupes commandées par Cordellier, Grignon, Huché et Amey se distinguent par leurs violences et leurs atrocités, au point d'exterminer des populations entières, massacrant indistinctement royalistes et patriotes[189]. Le 1er février, il bat le général Crouzat à Gesté. Mais, après la prise d'Angers, la marche glorieuse s'arrête aux portes de la cité ligérienne (du bassin de la Loire). ». Il est très difficile à établir sur le plan démographique, puisque les archives manquent et que les causes de décès demeurent toujours imprécises. La soustraction de la population des années 1800 par celle des années 1780 permet d'obtenir un « manque » de 117 257 personnes sur un total de 815 029 (soit 14,38 % de la population). Pendant ce temps à Machecoul, en représailles aux exécutions de Pornic[33],[40], le comité mis en place par Souchu fait fusiller 150 à 200 prisonniers patriotes[44],[45] entre fin mars et début avril[33],[40]. À partir des naissances entre 1780 et 1789, puis entre 1802 et 1811, il dégage un taux moyen de naissances, auquel, dans les deux cas (1780-89 et 1802-11), il applique un multiplicateur commun (27), afin de restituer les populations avant puis après la guerre. Le succès du spectacle du Puy-du-Fou, lancé en 1977 par Philippe de Villiers, résulte de la rencontre entre un milieu rendu réceptif par une pédagogie du souvenir de 150 ans et le souci d’un homme politique de se construire une image. En revanche, le sort des paysans, très pauvres, ne s'est guère amélioré depuis 1789, et tend même à se dégrader. Enfin, étudiant l’émergence d'une nouvelle sociabilité forgée à travers l'épreuve de l’insurrection vendéenne, elle note que la participation à l’insurrection vendéenne est désormais une condition nécessaire pour obtenir la confiance des populations locales. Il s'empare aussitôt de Port-Saint-Père, le quartier-général de La Cathelinière[75]. Hervé Coutau-Bégarie et Charles Doré-Graslin (dir. En 2017, Jacques Villemain, diplomate et juriste ayant notamment travaillé pour la Cour internationale de justice à La Haye, publie un livre[373] dans lequel il estime que si les massacres de la guerre de Vendée avaient lieu « aujourd'hui », le droit pénal international les qualifierait de « génocide »[374]. Charette et ses troupes se heurtent à une résistance organisée. Cette identité est un outil de mobilisation sociale mais aussi un instrument politique contemporain. Inquiets pour leur salut, de nombreux paysans préfèrent continuer à s'adresser aux prêtres réfractaires[20]. Il reprend la question du décret du 1er août 1793 prévoyant la « destruction de la Vendée », et le rapport de Barère qui affirme : « Détruisez la Vendée et Valenciennes ne sera plus au pouvoir des Autrichiens. La signature du Traité de Bâle avec l'Espagne lui permet également de recevoir des renforts de l'Armée des Pyrénées[273].

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